
Extrait du ler chapitre du NEI JING SU WEN, un Classique de la médecine rédigé en Chine il y a environ 2500 ans.
“Chapitre. 1 - De la pureté naturelle dans la haute antiquité”
“Il y eut jadis un Empereur HUANG DI. Perspicace dès la naissance, disert dès le jeune âge, il fut sage dès l’adolescence, grandit en droiture et en finesse, puis ayant achevé sa tâche, il monta au ciel.
Il dit au Maître Céleste QI BO (l’un de ses conseillers) : On m‘a rapporté que dans la haute antiquité les hommes vivaient centenaires sans que leur activité faiblisse. Les gens d'à présent sont déjà affaiblis à 50 ans. Est-ce par suite d’un changement d’époque ou par la faute des hommes ?
QI BO répondit : Obéissant au Tao, les Anciens se modelaient sur le YIN-YANG et se conformaient aux Nombres. Ils étaient modérés dans leur alimentation et réglés dans leurs activités. Ils évitaient le surmenage, se gardaient de détériorer leur corps et leur esprit, se permettant ainsi de vivre un siècle.
Les gens d’à présent n‘agissent plus de même, ils se gavent d’alcool, sont téméraires et luxurieux. Les passions épuisent leur essence (JING) et dilapident leur Souffle (QI) naturels. Insatiables et inconsidérés, ils se livrent à leurs penchants, vont à l’encontre des vraies joies de la vie, s’agitent sans mesure et se fatiguent prématurément.
Les Sages de la haute antiquité apprenaient à chacun à éviter à temps les “perversions d'épuisement et les vents pirates” (les causes externes de maladie), à maintenir par le calme et la concentration leur souffle naturel dans Ia docilité, à bien contenir leur esprit à l’intérieur de telle sorte que les maladies soient sans prise. Grâce à Ia restriction des appétits et à la contention des velléités, le cœur demeure paisible et sans émoi, le corps travaille sans s’épuiser, le souffle (l‘énergie vitale) suit un cours régulier et chacun d’eux est satisfait.
Appréciant leur nourriture, contents de leur vêtement, joyeux dans leur simplicité, sans envie pour de plus hautes conditions, les gens étaient ce qu‘on appelle “simples"´. Aucune cupidité ne ternissait leur regard, aucun dérèglement n’atteignait leur coeur. Gens ordinaires ou savants, sages ou non, tous ignoraient les émois, car ils se conformaient au TAO. Ils atteignaient 100 ans sans que leur activité se lasse car leur vertu était sans défaillance.”